LES BÉNÉVOLES

DES MAMANS AU CHEVET DU RCAV

Depuis plusieurs semaines, je vous parle de la jeunesse des environs qui fait les beaux jours du RCAV. Je vous propose aujourd’hui de remonter aux sources de cette jeunesse Ardéchoise.

Avant l’entrée dans la scolarité obligatoire, une pléiade de bambins a pris le chemin du stade de rugby et de l’Ecole de Rugby Jaune & Bleue. Je vous ai parlé de ces enfants devenus grands grâce à l’engagement bénévole d’éducateurs qui les ont couvés.

Leur chemin pour arriver au rugby varie d’un enfant à l’autre.

Ce chemin pris souvent très tôt est une appréhension pour les parents et en particulier pour celles qui leur ont donné la vie. Alors, ces mamans accompagnent leurs enfants au stade en leur donnant la main et chemin faisant, elle vont s’impliquer dans la vie du RCAV.
Je tenais, aujourd’hui, à leur rendre un vibrant hommage car elles le méritent largement.

Une d’entre elles est même devenue la responsable de l’école de rugby, Christiane Bertrand. J’ai largement présenté en son temps son parcours et son rôle au sein de l’école Jaune & Bleue.

D’autres ont un rôle plus en retrait mais leur engagement total mérite d’être mis en avant car elles jouent un rôle fondamental dans la vie du club de la cité des Montlaur.

Un engagement total et de longue haleine. Certaines mamans sont là depuis plus de dix ans. Une longévité dans le bénévolat complet qui mérite d’être mis en lumière.

 

J’ai donc rencontré quatre mamans qui s’occupent du pôle jeunes : Valentine Dours, Sandrine Fauchier, Muriel Coulet et Laëtitia Vernet. Elles sont le club des mamans du RCAV, section pôle jeunes. Le pôle Jeunes vient après l’Ecole de Rugby et regroupent les catégories U14, U16 et U18 (minimes, cadets et juniors).

 

Le flambeau du club leur a été transmis par Christiane Bertrand à l’Ecole de Rugby. Leurs enfants ont grandi. Elles ont grandi avec. Elles ont poursuivi leurs enfants quand ils sont devenus plus grands.

Depuis, leur rôle s’est modifié. Ces mamans sont devenues des dirigeantes administratives bénévoles du RCAV (avec des licences). « Ces quatre drôles de dames travaillent comme des petites abeilles et ne font pas de bruit », comme elles le disent si bien. « Elles permettent à nos jeunes de pouvoir jouer le week-end ».

 

Avant le début de la saison. Elles s’attellent à préparer les licences et rassemblent tous les documents nécessaires (certificat médical, autorisation parentale, fiche d’inscription au club, chèque…). Les parents font les démarches par internet puis fournissent les documents au club par leur intermédiaire. Ces mamans très organisées ont constitué un fichier recensant l’ensemble des éléments indispensables en cours de saison et de matchs.
Elles s’occupent des dotations vestimentaires. A temps perdu, elles recherchent des sponsors.

En cours de saison et de match, les drôles de dames jouent un rôle précieux. Elles participent à l’établissement des feuilles de match qu’elles signent. Elles interviennent dans les préparatifs d’avant-match avec l’arbitre en collationnant les licences. Elles recensent aussi les blessés, les cartons et les incidents de match. Elles accompagnent les blessés à l’hôpital. Elles peuvent aussi s’occuper de la vidéo, à l’occasion. ……Un vrai travail de fourmi.
Les mamans assurent ces missions tant à domicile qu’à l’extérieur. Elles font les déplacements, « trop souvent au goût de leur mari».

Les matchs se déroulent le samedi après-midi.

« Ces mamans ont un vrai rôle de mamans auprès des jeunes et du staff sportif. Elles tempèrent les ardeurs ». La bonne entente entre les quatre mamans fait qu’il y a une complémentarité et une cohésion entre les différentes catégories.

 

Ces mamans permettent au club d’avoir des réceptions d’après-match dignes des plus grands clubs. Ainsi, c’est une belle réception qui est offerte à l’équipe adverse avec plateau de charcuterie, pizzas, fromages, tartes aux pommes, boissons à volonté…
Ces réceptions chaleureuses font le ravissement des visiteurs (jeunes comme entraîneurs) et contribuent à valoriser l’image du RCAV à l’extérieur.

Nos super-nanas assurent aussi le service aux buvettes. Pour être sûres que tout se passe bien, elles s’occupent elles-même des achats pour les réceptions et les buvettes.

Le samedi se termine. Les mamans occupées depuis le matin, vont pouvoir souffler et goûter au repos dominical en famille….

 

Oups. Manque de bol, ce dimanche, il y a match de notre équipe Une à Dugradus,

Nos mamans vont avoir à nouveau du pain sur la planche.

Elles vont s’occuper de la bourriche. Il faut, là aussi, réaliser les achats nécessaires. Elles vont établir les lots qui seront proposés.
Le jour du match, elles assurent, avec les enfants et d’autres, la vente des billets. Cette bourriche, c’est la bourriche du pôle jeunes que vous voyez à l’entrée au stade.

Ces recettes de la bourriche contribuent à mettre du beurre dans les épinards. Le dimanche, à l’entrée au stade, pensez-y. Aidez nos jeunes. Aidez le RCAV.

 

Ces mamans oeuvrent pour le bien du club. Elles le font bénévolement. En plus, elles ont toujours le sourire.

Pour réaliser tout cet investissement humain, elles possèdent un art consommé de conjuguer merveilleusement bien, travail, vie de famille et investissement pour le RCAV.

Le dimanche de match de notre équipe Une, vous les verrez. Regardez-les désormais d’un autre œil. Elles ont largement dépassé le simple rôle de maman de leurs enfants.
Désormais, nos quatre mousquetaires se sont données une autre mission : elles maternent le RCAV.

 

UN IMMENSE BRAVO à ces mamans qui contribuent à ce fameux état d’esprit de FAMILLE Jaune & Bleu dont je vous parle souvent.
Voilà vraiment, DES MAMANS AU CHEVET DU RCAV qui chantent avec moi :

 

ALLEZ ALLEZ RCAV

 

Le poète Jaune & Bleu

L’EAU, SOURCE DE VIE

 

L’eau est source de vie. Elle est très précieuse à l’organisme, encore plus en cas d’efforts intenses.

L’eau est abondante en Ardèche. Elle coule de partout, de la montagne, des cascades, des béalières, des rivières, des torrents.
Pourtant, la cité des Montlaur a été longtemps dépourvue. Pendant près de 700 ans, elle était surnommée la « ville sans eau ». Grâce à la ténacité de son maire Jean Mathon, le 23 juin 1863 l’eau jaillit en abondance aux 28 bornes fontaines de la cité. Mais il faut encore aller la cueillir dans des brocs, des pichets, des arrosoirs ou autres. Elle n’arrive pas toute seule sur la table familiale. Il faut porter l’eau.

Il en est pareil sur un stade de rugby et le porteur d’eau est un personnage précieux.

Je vais vous conter aujourd’hui l’histoire du porteur d’eau du RCAV, Christophe Vigne.

 

Christophe est né à Aubenas, il y a trente huit ans. Il a toujours résidé dans la cité des Montlaur.

Il a grandi dans une famille complètement trempée dans le rugby de la ville.

Son papa, Jean-Marie dit Walter, jouait au rugby à Aubenas. Il y a fait toute sa carrière de joueur. A la fin de celle-ci, il est devenu dirigeant du club. Il assurait la billetterie à l’entrée de Dugradus, l’antre mythique.

 

A cinq ans, Christophe prend tout naturellement le même chemin que son papa, celui de Dugradus. Il rentre à l’Ecole de Rugby Jaune & Bleue.

A l’époque, les jeunes de l’EDR se retrouvent le mercredi après-midi à Dugradus avec les barrières amovibles dont Christophe se souvient très bien.

Ses premiers éducateurs sont Guillermin, Crouzet, Denis Testud.

Il va jouer une bonne dizaine d’années. Son insuffisance visuelle (myopie) le freinait considérablement. Il ne pouvait pas se déplacer convenablement sur le terrain. C’était un très grand handicap pour lui. Le recours aux lentilles de contact était impossible.

C’est meurtri dans sa passion qu’il arrête le rugby à l’age de 18 ans. Sa dernière année a été en juniors.

 

Mais sa passion du rugby reste intacte. Il a besoin de la vivre pleinement. Il prend sa mobylette et vient à Ripotier assister à tous les entraînements séniors.

Là, il commence d’approvisionner les joueurs en eau. Il le fait qu’à l’entraînement.

En 2006, les deux entraîneurs de l’époque l’ont inclus dans le staff. Il devient porteur d’eau pour tous les matchs, tant à domicile, qu’à l’extérieur.

A la fin de la saison 2008/2009, Wilfrid Maccari et Grégory Tournayre vont entraîner à Montélimar. Ils amènent avec eux leur fidèle et précieux porteur d’eau. C’est pour Christophe une reconnaissance légitime pour son rôle ingrat et pourtant essentiel pour l’équipe.

Christophe devient le porteur de l’US Montélimar Rugby mais continue de résider à Aubenas, sa patrie de cœur.

 

En 2012, c’est le retour dans son club de cœur, le RCAV.

Depuis 2012, il est toujours fidèle au poste de porteur d’eau du club. Les joueurs lui témoignent beaucoup de reconnaissance. Les anciens le respectent. Les nouveaux apprennent à le connaître.

Dans sa vie professionnelle, Christophe est aide-soignant à Sainte Monique à temps plein. Il travaille un week-end sur deux. Il fait tout pour s’arranger et se rendre disponible pour sa mission.

 

Le plaisir de Christophe est d’être au milieu des joueurs lors des entraînements et le dimanche sur le banc, à côté des entraîneurs. Il assure tous les matchs à domicile et s’arrange au maximum avec son travail pour faire les déplacements.

Une vie rythmée par le rugby et le RCAV.

Christophe prépare son affaire en remplissant les bidons et en courant les porter aux joueurs en cours de match. Il est très important de boire régulièrement et avant d’avoir soif.  Pour éviter la déshydration qui est amplifiée pendant l’effort physique et la fatigue. Le rôle du porteur d’eau est essentiel.

En plus de l’approvisionnement en eau, il ramasse le matériel, les maillots, les plots, …etc et aide Michel Dewulf et Jean Armand.

 

Son investissement personnel puise ses racines dans cette filiation familiale. A chaque match à Dugradus, et même à l’extérieur, il a une pensée pour son papa, ancien joueur et ancien dirigeant du club. C’est une émotion qui l’envahit en rentrant dans le stade.

 

Christophe prend du plaisir en faisant des choses simples car il est un homme simple et dévoué aux autres tant sa vie professionnelle qu’au rugby.

Sans lui, le match peut avoir lieu mais les joueurs apprécient sa présence et lui témoignent leur reconnaissance. C’est pour cela que Christophe continue dans sa tache ingrate. Il apprécie beaucoup tout le staff qui le considère comme un des leurs.

 

Christophe est un garçon attachant qui prend un grand plaisir à faire ce qu’il fait.
Merci Christophe d’aller cueillir l’eau à la fontaine et de courir la porter sur le pré du stade.

Continues de te faire plaisir.

 

ALLEZ RCAV

 

Le poète Jaune & Bleu

 

AUX SOURCES JAUNES ET BLEUES

Ces sources sont bien lointaines. Elles remontent très loin dans le temps. Il est bon de remonter aux sources, de chercher à savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va.

Cela participe de l’enseignement qu’on doit donner à nos jeunes, tout en éclairant pour les anciens certains passages de l’histoire du club. Quel long parcours !

Un parcours comparable à celui du plus long fleuve de France. Comme chacun sait, La Loire prend sa source dans une étable du plateau Ardéchois au pied du Mont Gerbier-de-Jonc. Elle trace un long parcours de plus de mille kilomètres dans notre paysage pour aller se jeter dans l’océan Atlantique.

Le rugby Ardéchois est né à Aubenas. Il a traversé l’histoire pour se maintenir à un haut niveau. Remontons aux sources Jaunes & Bleues du rugby Albenassien.

 

Pour cela, je vais vous conter une aventure humaine guidée par une idée simple « LE SPORT AU COEUR DE LA VIE ».

André Ollier est né le 25 avril 1930 à Aubenas. Ses premières années se sont passées à Labégude où il a commencé d’aller à l’école. Ses parents tenaient un commerce de café/coiffeur. Le papa a communiqué le virus de la coiffure au fils qui en a fait son métier. Il lui a donné aussi le virus du rugby car il était dirigeant au club de rugby d’Aubenas.

André va commencer le sport par le foot à Aubenas. A 18 ans, il quitte le foot pour venir au rugby auquel il restera fidèle toute sa vie. Le rugby est devenu chez André une véritable passion.

En 1956, au bal du 14 juillet à la place de l’Airette, André fait la connaissance de Renée. Ils vont faire ensemble le chemin de la vie et celui-ci sera jalonné par le rugby.

A la fin de la saison 1956/1957, le club met la clef sous la porte.

André va continuer d’aller s’entraîner tous les lundis avec son copain René Cayrouse. « Les mordus du rugby ».

Pendant les années de coupure, André n’a pas voulu retourner au foot car l’ambiance du rugby est bien meilleure, bien plus conviviale et chaleureuse.

Les époux sont devenus tous les deux des passionnés du ballon ovale.
Pour satisfaire leur passion, ils ont suivi plus particulièrement le La Voulte Sportif. Ils ont voyagé dans la France entière pour se nourrir de rugby en allant voir des matchs de partout. Ils n’ont jamais rien lâché.

De leur union, une fille va naître. Elle a commencé à goûter au rugby dans sa poussette au bord du stade et elle va en prendre le virus. Plus tard, ce sera autour de son fils. Nous y reviendrons.

 

Au printemps 1966, le rugby va éclore à nouveau dans la ville Ardéchoise qui l’a vu naître, Aubenas. Ce sera le RCAV avec deux Présidents Henri Martin et Béb Durand. Robert Rouvière sera le secrétaire général et André Ollier, le vice-président. Son épouse Renée fera partie des dirigeants. Seule femme dirigeante du club dès le début.
Le RCAV portera les couleurs or et bleu qui sont les couleurs traditionnelles de la cité des Montlaur.

Au mois de septembre 1966, André chausse à nouveau les crampons pour les besoins de la cause. Il a maintenu sa forme par ses entraînements du lundi. Il joue premier centre (son poste de prédilection). Après cette première année complète, il se contentera de faire des remplacements jusqu’à sa quarantième année.

Ensuite, il deviendra soigneur de l’équipe B. Puis, il montera d’un échelon. Il sera le soigneur de l’équipe Une pendant de nombreuses années. Il disposait dans sa trousse de pharmacie d’une fiole magique pouvant ressusciter les morts (comme Obélix).

Dans ce rôle de soigneur, il a parcouru une partie de la France.

Quand il a été remplacé comme soigneur, il a poursuivi son engagement bénévole au RCAV.

Une belle anecdote : Après les matchs, la soirée se poursuivait souvent dans la cave de Dédé et Renée à la calade. Dédé allait dénicher de ses trésors une bouteille de vin du millésime de naissance de son interlocuteur. Dédé faisait aussi l’animation de la soirée avec sa chanson préférée et une chorégraphie adaptée que seuls les anciens peuvent connaître.

Parallèlement, Renée s’est engagée dès le début du RCAV comme dirigeante. Elle participait aux tâches bénévoles. Elle apportait son concours aux buvettes du club.

En 1991, le Président de l’époque, Bernard Duplan lui confie la responsabilité de la maison du Rugby. Elle assurera cette responsabilité pendant vingt ans jusqu’à la fin de la Maison du Rugby.

Renée s’occupait de la gestion de cette entité. Elle faisait les achats, gérait les repas d’avant-match pour les joueurs et les dirigeants des deux clubs et pour les arbitres. La cuisson était faite par un cuistot. Les dernières années, c’était Jean Martin, le papa de Rémy. Renée s’occupait aussi des réceptions d’après-match.
La Maison du rugby était un lieu d’échange et de rencontre très convivial.

André était l’assistant de Renée à la Maison du Rugby qu’elle pilotait à merveille.

Les époux Ollier en ont vu passer des joueurs et des grands noms. Renée se souvient du sous-préfet de Largentière qui ne manquait aucun match.

Renée assurait aussi des tâches à la mi-temps des matchs. A la demande de l’entraîneur Dumazel, elle préparait le thé bien chaud quand il faisait froid. Cela tant à domicile qu’à l’extérieur où elle sollicitait auprès du club accueillant de l’eau chaude.

La passion du rugby les a porté toute leur vie. Au lieu de les éloigner, elle les a rapproché et ils vont la communiquer à leur descendance.

 

La fille des époux Ollier, Sylviane va mordre à son tour pleinement dans cette passion du rugby. Elle continue de suivre la vie du RCAV.
Elle a, elle aussi, communiqué la passion à son fils, Logan. Il jouera trois ans au RCAV. En 2012/2013, il fera partie des Balandrades. Puis les deux saisons suivantes, il intégrera l’équipe des Belascains.

Professionnellement, la vie le conduira à Lyon. Il jouera à Ecully. Il deviendra ensuite coach sportif avec un BPJEPS (musculation et force).

Comme son grand-père, le sport est au cœur de sa vie.

 

Aujourd’hui, les époux Ollier ne peuvent plus venir au stade. Leur santé ne leur permet. Ils ont eu la grande amabilité de me recevoir à leur domicile. Couché dans son lit, André m’a confié les péripéties d’une vie bien remplie.
Sa passion reste intacte. Il suit tous les matchs de l’équipe de France à la télévision. Tous les matchs de la coupe du monde. Tous les matchs du tournoi des six nations.
Tous les matchs de TOP 14 et de Pro D2, ainsi que les matchs de Fédérale 1 retransmis par la chaîne L’Equipe.

 

Merci André et Renée de m’avoir accueilli chez vous et de m’avoir conté une page de l’histoire de notre cher RCAV.

 

Merci pour tout ce que vous avez donné au club Jaune & Bleu.

 

Quel formidable investissement humain qui méritait d’être mis en lumière sur le site officiel du club.

 

VIVE LE RCAV

 

Le poète Jaune & Bleu