Rémi est né à Aubenas en 1996.
Il va passer son enfance et sa jeunesse à la Chapelle sous Aubenas. Il y fréquentera l’école primaire. Puis, il viendra au collège à Aubenas avant de finir son cycle Ardéchois au lycée hotelier de Largentière qui débouchera sur un Bac Pro cuisine. Son papa est restaurateur. Il a son propre restaurant. Depuis le temps que Rémi tourne derruère les fournaux, il a envie de changer d’air.
En 2014, après le bac pro, Rémi va faire faire trois années en STAPS à Valence. A l’issue des deux premières années de tronc commun, il choisit en troisème année, la spécialité “entrainement sportif”. Son but est d’être préparateur physique.
En paralèlle à son parcours scolaire, Rémi a beaucoup d’actvités sportives : danse sportive, hand-ball, gym, escrime, athlétisme.
La danse sportive restera le fil conducteur de ses activités avec des compétitions régionales, nationales et internationales. Mais la danse ne nourrit pas son homme. Il arrête la danse en 2017, l’année de sa licence STAPS. Il part à Paris pour faire une année complémentaire de formation. Afin de parfaire sa propre expérience, il travaille dans une salle de sport réservée aux salariés d’une entreprise.
Parallèlement, il travaille aussi dans des associations et en individuel à domicile. C’est une activité de coach sportif. Le métier de préparateur physique reste un milieu où il est compliqué de vivre que de ça.
Rémi et son épouse sont partis pour un an. Ils y resteront plus.
L’arrivée du covid va ramener le couple sur l’Ardèche en mars 2020 chez les parents de Rémi. Ils avaient déjà envie de revenir. “L’occasion a fait le larron” dit Rémi.
Sa conjointe est Picarde. Elle a très facilement adopté l’Ardèche, le climat aidant.
Le projet de base de Rémi est d’être préparateur physique.
Il se lance dans un diplôme universitaire en préparation physique pour compléter son cursus. La formation commence en septembre 2020. Il lui fallait un stage sur une année scolaire. Il se rapproche du rugby qui est un sport qu’il aime regarder, qu’il a découvert à la fac et qu’il apprécie même si sa prise de contact a été courte.
Il fait des demandes auprès de plusieurs clubs : le FCG (Grenoble), le LOU, Nîmes, le VRDR et le RCAV.
Il a un retour très rapide de la part de Jérôme Cassus qui souhaitait le rencontrer.
“Les choses se sont faites très rapidement.” La formation est payante par ses propres deniers. Il a besoin d’un stage. Il franchit le pas.
Toute la saison dernière, il faisait tous les entraînements de l’équipe Espoirs (terrain, musculation, tous les contenus de la préparation physique, tous les déplacements et les matchs à domicile) et une partie du centre de formation.
Pour vivre, il travaillait à l’Ehpad Léon Rouveyrol dans un rôle de contribution à l’activité physique des résidents. Cela a été une expérience très enrichissante et valorisante. Son métier de la journée. Le soir, il se retrouve à Ripotier.
Quelle belle dualité : en journée avec des personnes agées qui ont du mal à marcher et le soir avec des jeunes qui visaient des performances de haut niveau.
Depuis cette saison, il a été recruté par le club avec une mission élargie :
- Préparation physique des Espoirs,
- Préparation physique des jeunes du centre de formation
- Gestion des blessures des deux groupes
- Au niveau du CEL (centre d’entraînement labellisé), il organise l’emploi du temps de chacun. Il assure le suivi administratif et le suivi managérial des jeunes. Il a donc un rôle pédagogique et éducatif des stagiaires du centre.
Rémi nous parle de l’importance de la préparation physique :
“Il faut que ça serve à quelque chose, que ça serve la performance, que ça serve à prévenir les blessures.” “La difficulté est d’amener les jeunes de 18ans en équipe Une, d’amener leur performance physique le plus près possible de l’équipe Une”.
“La difficulté, c’est que tu vas surcharger des joueurs pour que leur corps réagisse et évolue favorablement.”
“La préoccupation majeure, c’est de gérer cette charge de travail et d’éviter de dépasser les capacités du joueur;” C’est une alchimie permanente à rechercher entre le travail et la récupération. C’est une recherche permanente d’équilibre.
Evolution de l’équipe Espoirs. Pour Rémi, “L’an dernier, c’était une fin de cycle d’un point de vue cohésion, social et sportif”.
“Cette année, on repart sur un nouveau cycle. Il y a beaucoup de choses à construire”.
“Petit à petit, les choses se mettent en place”. “La réussite est celle des joueurs”. “Nous le staff, on apporte la petite graine mais ce sont les joueurs qui sont acteurs, qui vont décider de ce qu’ils veulent faire : aller de l’avant ou se laisser vivre”.
“Les joueurs ont fait le choix d’aller de l’avant, d’être Acteur”.
Pour Rémi, “Le point de déclenchement a été la réception de Provence Rugby à Dugradus le 2 octobre 2021. Ce jour-là, les joueurs ont commencé à réagir et à faire basculer certaines choses”.
“L’équipe se construit. Elle évolue. Il ne faut pas lâcher l’affaire”.
Laissons la conclusion à Rémi sur son ressenti personnel à propos de cette évolution “Encourageant, ça donne envie. Cela appartient à eux.” “Je suis là pour mettre un cadre et être à leur service et au service du staff. C’est aux jeunes de prendre les choses en main”.
Que de chemin parcouru depuis la fin juillet 2021 où les choses semblaient bien compliquées et où l’Horizon s’est dégagé pour laisser la place à un soleil prometteur !
Concluons sur le ressenti personnel de Rémi sur son métier : “J’ai un boulot où je m’éclate, où je fais ce qui me plait.”
Une belle conclusion de la part d’un personnage attachant qui a fait sienne sa philosophie au sein du RCAV. Une philosophie que j’ai résumé en ces mots : “A la recherche permanente de l’équilibre”.
Rémi, l’Ardéchois, a une énorme volonté chevillée au corps et au coeur qui le fait progresser, qui le fait escalader des sommets. Attention Rocher d’Abraham, Rémi arrive !
BRAVO Rémi, Continue !
VIVE L’ARDECHE
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Le poète Jaune & Bleu
Source photo : David Haubert